Quel est l’impact environnemental du numérique ?

Les usages numériques font partie intégrante de notre quotidien. Leurs impacts environnementaux restent pourtant souvent méconnus et sous-estimés. Paradoxalement, plus on « dématérialise », plus on utilise de matières …

Savez-vous qu’en 24 h, le numérique représente notamment : 

• 281 milliards de mails envoyés 
• 1,4 milliard de connexions sur les réseaux sociaux 
• 3,45 millions de smartphones achetés 
• 840.000 tonnes de CO₂ rien que pour les vidéos en ligne, ce qui correspond à environ 3 % des émissions mondiales de CO₂. 

L’empreinte des activités numériques en termes d’émissions de gaz à effets de serre est sur une trajectoire croissante rapide et insoutenable. Cette empreinte dépasse celle de l’aviation depuis plusieurs années et dans les deux ans atteindra a priori celle du trafic routier planétaire.  

À l’échelle mondiale, le numérique représente, en 2019, 4 % des émissions de gaz à effet de serre (à titre de comparaison, le secteur de l’aviation représente 2 à 3 %), 10 % de notre consommation électrique et 0,2 % de notre consommation d’eau. 

S’ajoutent d’autres enjeux de ressources dans des systèmes qui se complexifient, par exemple les métaux rares. La majorité de l’empreinte numérique est due à la production et au renouvellement des appareils et, par rapport aux infrastructures (serveurs…), les utilisateurs sont responsables de la majorité de cet l’impact. 

Un rapport Shift project français, publié en 2018, indique, notamment, que l’empreinte énergétique directe de fabrication et d’utilisation des équipements progresse de 9 % par an. Il pointe la multiplication des périphériques numériques fréquemment renouvelés (matériel) et l’explosion des usages vidéo (trafic de données) comme principaux facteurs de cette inflation énergétique.  

 Les conséquences écologiques concrètes du numérique, tant dans la conception des outils que leur utilisation dans notre quotidien, sont complexes à mesurer et à identifier. Le premier enjeu qui se pose actuellement est de rendre la transition numérique compatible avec les contraintes de ressources planétaires.