Stop aux craquages sur le stockage
Le stockage des fichiers dans les data centers représente 15% des émissions de gaz à effet de serre du numérique. En 2020, plus de 64 zettaoctets de données ont été créés ou répliqués dans le monde (source : IDC), ce qui équivaut à 1280 milliards de disques blue-ray de 50Go.
Comment peut-on agir pour limiter les flux de données ?
Rationaliser l’envoi d’e-mails
Un e-mail consomme en moyenne 4 g de CO2 notamment, car celui-ci est stocké sur un serveur qui consomme de l’énergie. Quelques conseils simples à mettre en pratique :
- Réduire le nombre de destinataires surtout si une pièce jointe est envoyée.
- Procéder une fois par an à la suppression des e-mails superflus (newsletters…).
Pour être efficace, on peut trier par date et par taille pour ne supprimer que les plus anciens mails avec pièce jointe (la suppression d’un mail de 1 Mo équivaut à la suppression de 200 mails de 5 Ko (typiquement un mail de réponse du type « ok » ou « merci »).
- Privilégier d'autres moyens comme la discussion directe quand c'est pertinent.
Ne pas multiplier les e-mails en les exportant vers des comptes de type Google
Partager des liens cloud plutôt que des pièces jointes pour éviter de dédoubler les fichiers
L’institution propose un service « FileSender » de « Belnet » qui permet de joindre des fichiers allant jusque 200 Go via un lien dans l’e-mail que vous rédigez. Outre le fait de pouvoir être alerté en cas de téléchargement du fichier, la pièce jointe sera supprimée du serveur après une durée qui est configurable par l’utilisateur. Si le mail est dédié à des personnes en interne et si votre département / service possède un serveur de fichier centralisé, une alternative est de faire un lien vers un fichier présent sur le serveur.
Rationaliser le stockage de gros fichiers
- Mettre des dates d'expiration de volumineux fichiers (podcasts, enregistrements visioconférences) les plus rapprochées possibles
- En recherche, notamment : se poser la question de la pertinence de conserver des données dès leur acquisition et lors des évolutions de projets
Éviter la consommation de trafic de données non essentielles au métier et dans la vie privée
Le streaming (lecture d’un flux audio ou vidéo en ligne) est l’un des principaux vecteurs de consommation du secteur du numérique. Il représenterait plus de 60 % du trafic des données sur internet et environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre lié aux usages numériques soit de l’ordre de 1% des émissions mondiales.
Il est donc conseillé :
- D’adapter la résolution de la vidéo à l’écran et à l’usage qui est fait de la vidéo (et de régler ces paramètres par défaut si c’est possible) :
- Préférez les web radios aux playlists "vidéo" (de type Audio only for Youtube) pour écouter de la musique.
- Inutile de lire la vidéo en haute définition sur un smartphone, une résolution de 240p suffit.
- Sur un écran d’ordinateur, une résolution de 720p suffit amplement et peut d’ailleurs être réduite à 480p dans le cas d’une vidéo de type « formation ».
- De couper les caméras (ou adapter la qualité de la vidéo) durant une présentation via visioconférence si le logiciel de visioconférence le permet.
- De bloquer la lecture automatique des vidéos sur les différentes plateformes et réseaux sociaux.
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